Les préparatifs vont bon train en vue de la remise en service du Grand collisionneur de hadrons (LHC), l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. La Grille de calcul mondiale pour le LHC (WLCG) est l’un des systèmes les plus indispensables sur lesquels s’appuieront les expériences qui utiliseront cette formidable machine.
Après des mois de préparation et deux semaines de fonctionnement intensif 24 h sur 24, 7 jours sur 7, les expériences LHC ont atteint une nouvelle série d’objectifs visant à prouver qu’elles sont fin prêtes pour le début de la collecte de données, prévu plus tard dans l’année. De nombreux tests ont eu lieu ces dernières années sur le traitement des données à grande échelle, mais cette démonstration a pour la première fois pris en compte tous les éléments clés - de la collecte des données jusqu’à leur analyse, en passant par leur transfert.
Des records ont été atteints à de nombreux niveaux : débit de collecte de données, vitesse d’importation et d’exportation des données entre les différents centres, ainsi qu’un très grand nombre d’opérations d’analyse, de simulation et de retraitement (l’expérience ATLAS ayant à elle seule réalisé près d’un million d’analyses avec une capacité de trafic de 6 Go/s, soit l’équivalent d’un DVD rempli de données chaque seconde, et ce, sur de longues périodes). Ces résultats tombent à point nommé car ils coïncident avec la conversion des grilles en infrastructures en ligne durables, ce qui est fondamental pour les projets d’une durée de vie telle que celle du LHC.
Les différents sites français ont bien sûr participé à ces tests qui ont permis de confirmer la solidité et la robustesse de la grille lorsque le LHC fonctionnera en mode maximal.
Rappelons que la France participe à tous les niveaux de la grille du LHC : au premier niveau, via le CC-IN2P3, qui reçoit les données du détecteur en provenance du CERN, les traite en local, produit des données réduites et assure un échange de ces données avec les centres de niveau 2 (le LAPP, l’IPHC, SUBATECH, le LPC Clermont et le groupement GRIF, incluant le LAL, le LLR, le LPNHE, l’IPNO et le CEA/IRFU), et de niveau 3 (CPPM, LPSC Grenoble, IPNL). Ces centres de niveau 2 et 3 produisent eux des données simulées, assurent l’analyse de l’utilisateur final et renvoient les données produites vers le centre de niveau 1 pour un stockage pérenne.
En France, comme ailleurs, ces tests ont été effectués pour les données des quatre expériences du LHC (ATLAS, CMS, ALICE, LHCb), de manière plus ou moins intensive selon le cas. Ils ont donc permis d’identifier les axes encore à améliorer mais ont surtout confirmé la fiabilité des sites français et étrangers de la grille de calcul du LHC. Un résultat tout à fait encourageant pour la suite du projet.
Lire l’intégralité du communiqué (publié par le CERN le 01/07/09).