Sujet à la mode de ces dernières années, le cloud computing fait son entrée au CC-IN2P3 et s’apprête à offrir une nouvelle expérience à ses utilisateurs, offrant des ressources en meilleure adéquation avec leurs besoins, plus rapidement et avec un contrôle utilisateur encore jamais atteint.
Dans la limite de quotas fixés sur le nombre de systèmes, la quantité de RAM ou encore la bande passante réseau, l’utilisateur peut provisionner lui-même les instances de son choix, personnaliser cette base à volonté en installant les logiciels dont il a besoin et définir les caractéristiques physiques de ses machines. Il peut ensuite faire évoluer la taille de son infrastructure en fonction de la charge appliquée : l’augmenter lors des pics d’activité ou la réduire lorsque les ressources ne sont pas utilisées. La plateforme offre des interfaces standards comme EC2, NovaAPI ou OCCI qui permettent d’exécuter les tâches de gestion de manière entièrement automatisée.
Vers le provisionnement d’infrastructure virtualisée et unifiée
Pour le CC-IN2P3 aussi, c’est l’heure du changement, alors que le rôle de fournisseur de ressources informatiques évolue. Le premier but recherché est la mutualisation de l’infrastructure, en y faisant cohabiter de multiples utilisations différentes telles que le calcul, l’hébergement ou les services internes. A terme, le parc est simplifié avec l’adoption de matériel de plus en plus générique où la spécialisation de l’usage est prise en charge par les applications. Cette mutualisation permet d’optimiser l’utilisation des
ressources CPU et la consommation électrique.
Openstack, le cloud manager
Après avoir fait la revue des solutions disponibles et de nombreuses évaluations, le CC-IN2P3 a sélectionné Openstack pour héberger sa plateforme de préproduction, composée de quelques centaines de coeurs. Openstack est une solution qui, bien qu’arrivée tardivement sur le marché a su, en deux ans de développement seulement, devenir la référence du cloud IaaS open source. Désormais doté d’une gouvernance communautaire solide et supporté par de nombreux poids lourds de l’industrie (citons parmi les plus éminents IBM, AT&T, Redhat ou encore HP), Openstack a rattrapé ces prédécesseurs libres et fait désormais office d’outsider de choix pour affronter VMware sur le terrain industriel et commercial.
Au delà du CC-IN2P3, le ciel
A l’avenir, il devient probable que la plupart des fournisseurs de ressources informatiques exposeront une interface IaaS pour proposer à leurs utilisateurs du calcul, du stockage ou du réseau à la demande. Les intergiciels de cloud offriront aux utilisateurs une vision fédérée de ressources multi-sites, hautement disponibles et extensibles à (presque) l’infini.
Mattieu PUEL