© CC-IN2P3
- Pouvez-vous nous rappeler ce qu’on appelle DIRAC ?
DIRAC, pour Distributed Infrastructure with Remote Agent Control, est un outil de soumission de calcul sur la grille principalement développé par l’IN2P3 en particulier par Andrei Tsaregorodtsev au CPPM, en collaboration avec le CERN. Le prix du meilleur poster** des Journées scientifiques mésocentres et France Grilles récompense la promotion de cet outil mais aussi la mise en place d’une instance nationale du service en production pour plusieurs communautés scientifiques.
- Quel est le but de cette instance ?
Cette instance nationale est gérée comme un service de l’infrastructure de grille nationale France Grilles. Elle répond à plusieurs objectifs : tout d’abord, mutualiser les efforts et les ressources fournis par plusieurs communautés utilisant chacune une instance séparée de DIRAC ; Optimiser les performances et l’utilisation des ressources DIRAC via l’utilisation d’une instance centrale largement utilisée ; Construire et développer une communauté d’experts DIRAC ; Faire bénéficier la communauté des développeurs du logiciel de retours d’expériences ; Permettre aux petites communautés n’ayant pas forcément les moyens humains et matériels pour mettre en œuvre cet outil de bénéficier d’une instance de production ; Enfin, faciliter l’accès à la grille aux nouvelles communautés et coordonner le support et la formation autour de DIRAC.
- En quoi l’administration du service DIRAC est-elle originale ?
L’outil est déployé au CC-IN2P3, mais les experts de l’administration et du support du service DIRAC sont eux localisés dans plusieurs laboratoires : au CC-IN2P3, mais aussi au CPPM, au LUPM, à Creatis et à l’Université de Bordeaux (Mésocentre Aquitain). Le support du service fonctionne, par exemple, sous forme d’astreinte entre ces différents sites.
- Concrètement, quel intérêt y voyez-vous ?
La mutualisation de l’administration de DIRAC entre différents laboratoires permet de répartir la charge de travail sur plusieurs sites, pour au final obtenir un meilleur résultat. Chacun y trouve donc son compte. La méthode utilisée est très prometteuse. Il est d’ailleurs envisagé de réutiliser cette même mécanique pour d’autres services que France Grilles serait amené à déployer pour ses utilisateurs, tels que iRODS par exemple.
* Le Comité scientifique était composé de Paul BOURGINE (Ecole Polytechnique), Michel DAYDE (Université de Toulouse), Alain FRANC (INRA), Laurent GYDE (Renater), Eric LANCON (CEA/IRFU), Jean-Francois MANGIN (CEA/DSV), Stéphane MAZEVET (Observatoire de Paris-Meudon), Thierry PRIOL (INRIA),
Jean-Pierre VILOTTE (Institut de Physique du Globe de Paris) et
Guy WORMSER (CNRS-IN2P3).
** Ont collaboré au poster : Luisa Arrabito, David Bouvet, Sorina Camarasu-Pop, Yonny Cardenas, Nicolas Clémentin, Helene Cordier, Sophie Gallina, Jacques Garnier, Pierre Gay, Tristan Glatard, Vanessa Hamar, Claudia Lavalley, Gilles Mathieu, Matvey Sapunov, Rafael Ferreira da Silva, Andrei Tsaregorodtsev.
PROPOS RECUEILLIS PAR G.S.