En sortant de l’école d’ingénieur de l’Institut des Sciences et Techniques de Grenoble – Université Joseph Fourier –, un diplôme en Informatique Industrielle et Instrumentation en poche, Pierre-Etienne Macchi a rapidement rejoint l’IN2P3. Tout d’abord aux Services Centraux, en tant que Chef de Projet Logiciel, puis Chef du Service Informatique et Administration Générale, c’est en 2000 qu’il a intégré le CC-IN2P3. Chef de Projet Bases de Données et Services Web, responsable du Service Systèmes d’Information et de Communication puis responsable du Service Développement, il devient directeur adjoint à l’automne 2010. Son évolution de carrière le mène à présent au poste de directeur du Centre de Calcul de l’IN2P3.
Après cette expérience et ce parcours au sein de l’IN2P3 et du CC, comment envisages-tu ton nouveau rôle de directeur ?
Bien qu’ayant une expérience je pense significative dans le management des équipes informatiques et de l’administration d’une unité, la direction d’une unité est une fonction qui s’apprend. Il y aura de facto une période de mise en place et d’ajustements. Une structure de management est intimement liée aux personnes qui la mette en place. J’ai participé à la mise en place de la structure actuelle : il serait donc étrange de vouloir tout changer dès le début. Je rentre dans une période de mon activité professionnelle où quelles que soient les décisions que je vais prendre elles ne feront jamais l’unanimité. Il faut apprendre à fonctionner avec ce nouveau paramètre avant de penser à modifier (ou pas) le fonctionnement de l’unité.
Quels sont tes projets pour le CC-IN2P3 et quels seront les moments forts pour cette année ?
Les situations RH et financière sont difficiles et complexes. Plusieurs obstacles se trouvent devant nous pour garder et faire fructifier notre niveau de compétence et ainsi consolider le rôle central du CC. Les effets des restrictions budgétaires font qu’il est moins facile de mettre en place les technologies dont ont besoin nos usagers. Il nous faut faire aussi bien (voire mieux) en étant plus inventifs, plus rigoureux et vraisemblablement moins absolutistes. Le contexte financier et la politique de l’organisme vont nous contraindre à revoir notre politique RH et notre rapport aux contrats à durée déterminée. C’est une mutation majeure qui s’annonce. 2013 s’annonce comme une année charnière : le contexte a définitivement changé il faut nous y adapter et modifier nos pratiques.
Une touche personnelle que tu souhaites particulièrement apporter ?
Je souhaite vivement que les agents passent activement ma porte : l’échange informel autour de leur perception des choses est très important. Ce contact direct est complémentaire aux avis que peuvent émettre les comités internes (Conseils de Laboratoire, etc…). Le dialogue est important.
Comment envisages-tu les relations du Centre de Calcul avec l’extérieur et notamment l’IN2P3 ?
Nos relations avec l’extérieur sont de plusieurs ordres. Elles doivent tout d’abord s’orienter vers les expériences qui utilisent ou souhaitent utiliser nos infrastructures. Il nous faut trouver les moyens de participer avec eux à une définition plus précoce de leur besoin afin d’être en mesure d’apporter la bonne réponse au bon moment.
Nos efforts doivent également porter vers l’Institut et ses laboratoires auprès desquels je souhaite un dialogue plus actif. Si nous pouvons leur apporter notre expérience sur le fonctionnement d’un centre de calcul, a contrario nous pouvons apprendre d’eux : ne serait-ce que par le fait qu’ils sont au plus proche de la recherche menée dans notre institut. Le contexte est le même pour tous et nous pouvons sans aucun doute trouver des voies communes pour l’affronter.
Enfin, ces relations sont discutées et coordonnées à trois : à trois : entre le Directeur Adjoint Scientifique en charge de la Physique des Particules et du Calcul à l’IN2P3 (L. Serin), le chargé de mission pour l’informatique à l’IN2P3 (G. Lamanna) et le directeur du CC-IN2P3.
PROPOS RECUEILLIS PAR VIRGINIE DUTRUEL