Fairouz Malek, responsable scientifique du projet LCG-France, l’a rappelé dans une interview publiée dans le rapport d’activité de RENATER : "Si le réseau n’est pas performant, rien ne se passe".
A consulter ce rapport, on peut en effet constater que les données du LHC occupent une très grande partie du réseau déployé par RENATER.
On peut par exemple y lire
"En 2012, RENATER contribue activement à la mise en place de la partie française du réseau LHCONE (LHC Open Network Environment) destinée à transmettre rapidement les énormes masses de données générées par les expériences menées au CERN dans le cadre du projet Large Hadron Collider (LHC).
Réalisé en collaboration avec la communauté de la physique des particules (HEP/Large Hadron Collider Computing Grid), le réseau LHCONE permet de distribuer à très haut débit ces données aux sites participant aux expériences, en particulier le centre de calcul de premier niveau Tier1 de l’IN2P3 à Villeurbanne, et les centres de second niveau Tier2, comme le GRIF
(Ile-de-France) ou Subatech (Nantes)."
Chose étonnante : en regardant de près la répartition du trafic, on s’aperçoit que celui-ci est presque aussi important sur les réseaux dédiés au LHC (LHCOPN + LHCONE, soit 21%) que sur le réseau IP généraliste (23%). Selon Jérôme Bernier, ingénieur réseau au CC-IN2P3, "Sachant que le trafic LHC doit aussi représenter une grosse partie du trafic sur le réseau généraliste,
on doit pouvoir affirmer que le trafic LHC, c’est environ 2/3 du trafic de RENATER !".
Sur le sujet, voir aussi l’interview de Fairouz Malek page 15 du rapport d’activité de Renater : http://www.renater.fr/IMG/pdf/RAPPORT_RENATER-final_.pdf.
G.S.