n°25
Octobre
2013
Le réseau LoOPS

Comment nait un réseau

Lors des JDEV2011 à Toulouse, Maxence Guesdon d’Inria (qu’on appelait encore l’INRIA à l’époque ;-) m’a interpellé : « Quand est-ce qu’on lance un réseau de développeurs autour d’Orsay ? ». Le réseau LoOPS était né. Après avoir sollicité plusieurs laboratoires (LLR, labo de Math d’Orsay, LPT, LRI entre autres), nous avons rapidement formé un « comité de pilotage », (vilain) terme incontournable des réseaux de métiers, obtenu la création de deux ou trois listes auprès de Renater, et réfléchi aux actions réalisables « à coût zéro », puisque nous n’avions aucun financement.

Le nom et le logo, prérequis absolus, le site, indispensable

Pour le nom, Maxence a organisé un petit concours arbitré par un “vote condorcet” qui a consacré un nom, LoOPS, qui n’est pas vraiment un acronyme, mais dans lequel on retrouve :

- un paradigme fondamental (mais pas pour autant indispensable) de la programmation,
- une allusion au mot « logiciel »
- deux initiales laissées à la libre interprétation du lecteur (PS : Paris Sud ? Paris Saclay ? Pour la Science ?)
- et une dynamique ascendante de l’orienté Objet (oO).

Libre à vous d’y trouver d’autres significations cachées… (merci de nous les faire connaître !). Mais c’est surtout le logo que je trouve réussi. Sur une proposition de Maxence, raffinée à l’envie par le reste du CP, il a permis à David Chamont de pénétrer les charmes cachés mais ô combien puissants du SVG. Infatigable, Maxence a alors créé un site, thème du réseau oblige, sur Github. Ce site se veut un carrefour d’informations locales pour les développeurs, tout en gardant une vision plus large en agrégeant celles venant des autres réseaux similaires de DEVLOG.

Les journées LoOPS

L’organisation de plusieurs journées LoOPS a permis à une cinquantaine de développeurs de la région de se rencontrer plus ou moins régulièrement. Nous sommes actuellement sur un rythme de deux journées par an, sans exclure bien sûr d’autres actions plus ponctuelles. Le format commence à se stabiliser : présentations sur un thème (ou pas !) le matin, et l’après-midi ateliers qui permettent de pratiquer un outil ou une méthodologie. Nous veillons à mettre à côté de ces ateliers des séances « Dojo » (construction d’un petit code sur une machine unique prise en main à tour de rôle par les participants toutes les cinq minutes). Nous sommes en train de mettre en place des séances régulières, pour faire profiter le plus de monde possible de cette expérience toujours très enrichissante de partage de savoir-faire et de travail collaboratif.

L’implication dans les JDEV2013

Plusieurs d’entre nous se sont investis dans une participation significative à la préparation et la tenue des JDEV2013 (voir l’article sur les JDEV dans ce numéro de la lettre informatique). Et ce n’est certainement pas à fonds perdus : nous comptons bien recycler dans LoOPS les ateliers et discussions préparées à cette occasion.

Pourquoi un réseau local de développeurs ?

Pour moi, une des richesses premières apportées par la mise en place de LoOPS tient dans les échanges à tous niveaux : une implication forte dans l’activité réseau amène immanquablement à découvrir, et éventuellement à s’approprier, de nouveaux outils, de nouvelles méthodes mis en pratique par « les autres ». Même si la concentration forte de labos IN2P3/IRFU sur Paris-Sud donne naturellement une coloration de notre institut à LoOPS, ce qui fait l’intérêt de ce réseau est son ouverture au-delà de l’IN2P3 (Maths, IAS, LPT, …) et aussi du CNRS (Inria, INRA, Université), tout en restant à l’échelon local.

Et le RI3 ?

Au moment où Giovanni relance une activité réseau forte au sein de notre institut, il est important de s’interroger sur les interactions entre les réseaux locaux, le RI3 et DEVLOG. Un message de base de Giovanni Lamanna (notre chargé de mission à l’informatique, je rappelle), est « stand up, fit in », un message que j’approuve totalement : nous devons réaliser nos propres développements, spécifiques à notre discipline, mais en tenant le plus grand compte de ce qui se fait ailleurs. Cela permet de construire des infrastructures solides, adaptées à nos besoins, mais qui peuvent à tout instant tirer avantage de l’environnement plus large dans lesquels elles s’inscrivent (y compris en disparaissant !). Les réseaux locaux, par les contacts fréquents et fructueux qu’ils permettent avec nos collègues d’autres horizons, sont un moyen précieux d’arriver à ce résultat.

S’il existe un réseau local dans votre région, rejoignez-le ! S’il n’existe pas, créez-le !

Christian HELFT