(De g. à dr.) Gilles Grasseau (LLR), Yan Benhammou (Univ. de Tel-Aviv) et Frédéric Suter (CC-IN2P3) © CC-IN2P3 / CNRS
Le CC-IN2P3 a initié une collaboration avec l’Université de Tel-Aviv en 2011 qui s’est ensuite concrétisée en 2012 par la mise en place d’un Projet International de Collaboration Scientifique (PICS).
C’est dans ce cadre que Gilles Grasseau ingénieur au LLR, Frédéric Suter, chercheur en informatique au CC-IN2P3 et Gaëlle Shifrin, responsable communication et partenariats au CC-IN2P3 se sont rendus sur place fin juin.
L’objectif de cette mission était un partage d’expériences autour du calcul parallèle, en particulier autour de deux axes : l’utilisation de clusters HPC (équipés de réseau haute performance) d’une part, et de GPU, d’autre part, dans les domaines de l’astrophysique et de la physique des hautes énergies. Sous-jacente à ces axes se posait la question : quelle est la place du HPC en physique des hautes énergies ?
L’utilisation du calcul parallèle ou vectoriel semble en tout cas être de plus en plus d’actualité. La présence de Gilles Grasseau, auteur avec David Chamont d’une étude visant à recenser les activités liées au HPC au sein de l’IN2P3, a permis de cerner les différentes possibilités de collaboration avec les partenaires israéliens mais également d’évoquer la place du CC-IN2P3 dans l’offre de ressources HPC au sein de l’Institut.
A l’Université de Tel-Aviv, l’utilisation des GPUs par les astrophysiciens se fait au travers de logiciels de haut niveau (ex : Matlab/Mathematica). L’avantage principal est la simplicité d’utilisation par des non spécialistes de la programmation, mais l’inconvénient reste l’utilisation sous-optimale des ressources. Des discussions ont permis de faire émerger différentes solutions pour pallier cela. Parmi celles-ci, a été évoquée la possibilité de tirer profit de compilateurs évolués tels que ceux utilisant HMPP (Caps) ou OpenACC (PGI). Gilles Grasseau, qui dispose au LLR d’une licence du compilateur PGI, pourrait ainsi servir de point de contact expert pour les utilisateurs israéliens.
L’autre piste de collaboration était de trouver une application utilisée dans le domaine de la physique des hautes énergies pouvant bénéficier d’une parallélisation de type MPI + InfiniBand. Outre un bénéfice pour les utilisateurs, cela pourrait permettre au CC-IN2P3 de disposer d’un use case concret exploitant les ressources mises à disposition par DELL. Le CC-IN2P3 dispose en effet d’une plateforme technologique (mise en place dans la cadre d’un partenariat) dans laquelle on retrouve des GPUs et un cluster infiniband. Actuellement sous-exploitée, cette plateforme pourrait potentiellement intéresser certains utilisateurs de l’Institut.
Les discussions sur le sujet doivent se poursuivre car il s’est avéré difficile de trouver une application cible à paralléliser pouvant intéresser tous les participants de la collaboration. Les codes du LHC, dont ROOT qui fut l’une des applications évoquées, semblent trop complexes et trop imbriqués pour pouvoir être un bon use case. Il semble plus pertinent de trouver une expérience de moins grande envergure et l’objet de cet article est aussi de lancer un appel à témoins aux personnes intéressées. GaudiHive, également cité, pourrait s’avérer plus intéressant.
Enfin, l’organisation d’une Computing School par le RI3 sur le thème de la programmation hybride (incluant des sessions pratiques) a été envisagée pour 2015. Affaire à suivre donc.
GAELLE SHIFRIN et FREDERIC SUTER