Depuis 2006, le CNRS a mis en place une structure de collaboration spécifique avec différents pays asiatiques : le LIA (Laboratoire International Associé). Ces structures, qui ont pour but de financer des missions et l’organisation de colloques, permettent à des personnes de différents laboratoires issus de France et d’Asie d’échanger sur divers projets et thématiques définis.
A ce jour, il existe trois LIA : le FCPPL (France China Particule Physics Laboratory), le FJPPL (France Japan Particule Physics Laboratory) et le FKPPL (France Korea Particule Physics Laboratory).
Le KEK (Centre Japonais de Recherche en Physique des Particules qui possède également un Centre de Calcul) est le laboratoire associé dans la collaboration franco-japonaise.
Chaque année se déroule un grand workshop pour chacun de ces LIA, mais également des réunions tout au long de l’année afin d’échanger plus spécifiquement sur certains points des projets. C’est dans ce contexte que s’est déroulée la réunion FJPPL du 17 février dernier, qui concernait plus particulièrement la thématique du Calcul dans le LIA.
Rappelons que cette collaboration avec le Japon a été mise en place en 2006 à l’initiative de l’IN2P3, et plus particulièrement de François Le Diberder, alors directeur adjoint scientifique. L’objectif était de développer les collaborations avec l’Asie, dans le domaine de la physique corpusculaire et des technologies associées (technologies de détection et technologie de calculs).
A l’occasion de cette réunion, plusieurs personnes du KEK sont venues rencontrer les membres du CC-IN2P3. On peut citer par exemple Mitsuaki Nozaki, (directeur du Centre de Calcul), ou encore Takashi Sasaki et Go Iwai, travaillant sur les grilles de calcul.
Les discussions ont essentiellement portées sur la Grille et sur les différentes façons de faire évoluer la collaboration franco-japonaise dans le futur en collant le plus possible à la stratégie de développement de l’équipe dédiée à la grille. Cette stratégie repose sur trois axes dans lesquels le Centre de Calcul est expert : l’opération et l’exploitation de la grille (c’est-à-dire tout ce qui est lié à son fonctionnement), la mise en œuvre des grilles, la simplification et l’optimisation de leur accessibilité, ainsi que l’interopérabilité.
En conclusion de ce workshop a été évoquée l’idée de créer une structure de grille franco-asiatique avec la France, le Japon et la Corée qui s’ouvrirait par la suite à d’autres pays, la Chine et le Viêtnam. L’objectif ? d’une part, de servir de support aux autres projets LIA qui ont besoin de calculs spécifiques, et par conséquent d’une architecture spécifique ; et d’autre part, de fournir une plateforme de grandeur réelle pour les utilisateurs novices.
Tiffany THOME
